Comment porter les bijoux ?

Parmi tous les accessoires qui habillent une tenue, les bijoux sont définitivement les plus complexes. Habités d’une symbolique qui leur est propre, ces ornements font également l’objet d’une codification à travers l’histoire des cultures humaines. A chaque époque, pour chaque milieu social et chaque occasion, des règles entouraient le port de ces parures si particulières. Pourtant, depuis des années, la codification du port des bijoux perd du terrain en Occident.

Face à cette liberté esthétique, comment porter ses bijoux ? Le Label AÉ vous invite dans son univers créatif et iconoclaste.

Le bijou, un accessoire fait de tout pour tous

Existe-t-il une histoire plus intemporelle que celle du bijou ? Dès lors que les humains ont commencé à se vêtir, ils ont accompagné leurs tenues de parures. Ces ornements servaient parfois un but religieux : pour honorer les divinités lors d’une cérémonie, une ou plusieurs personnes investies d’une importance particulière au cours du rite endossaient la tenue traditionnelle, accompagnée de bijoux.
Ces ornements servaient également un objectif de séduction : hommes comme femmes adoptaient des décorations spécifiques pour tenter de séduire le sexe opposé, ou pour lui signaler sa disposition à la séduction.

Cette histoire millénaire, aussi masculine que féminine, aussi religieuse que profane, a évolué en même temps que les civilisations. Dans certaines d’entre elles, le bijou a été utilisé pour distinguer le riche du pauvre. L’ornement a pris une valeur marchande et l’or et l’argent, monnaies par excellence, sont devenues les matières favorites de ces parures humaines.
Mais bien d’autres matières sont devenues à travers les âges supports de ces réhausseurs de beauté : les métaux – bronze, cobalt ou acier – mais aussi les pierres précieuses – diamant, rubis, saphir, etc. – et semi-précieuses – quartz, topaze, ambre – ou encore le bois.

Le bijou se décline aussi dans des matières modernes et travaillées comme le plastique, qui permet de belles créations originales, ou dans des matières souples comme le tissu ou le cuir.

Le bijou affranchi des règles esthétiques

Dans l’histoire humaine, le bijou obéissait à des règles propres aux cultures humaines. Ces règles ont changé avec le temps, mais toujours le port du bijou a semblé être encadré d’un code. Celui-ci est devenu progressivement tacite dans la modernité occidentale, mais il semble encore aller de soi.

Des bijoux classiques, petits, fins et discrets sont portés en journée, au travail ou dans la vie quotidienne. Quant aux bijoux plus visibles, colorés et originaux, ils sont généralement réservés aux soirées, voire aux événements particuliers. Cette codification du bijou semble lui conférer un rôle secondaire de simple accompagnement d’une tenue.

Or le bijou possède sa propre personnalité : à lui seul il peut transformer une tenue, lui donner tout son éclat ou au contraire sa sobriété. Le bijou n’est jamais neutre : il est l’élément qui permet à un ensemble vestimentaire de s’exprimer pleinement.
Les codes ont changé : terminé, les règles restrictives sur ces accessoires si particuliers ! Ils ne sont plus les victimes d’une convention culturelle, ils sont désormais libres d’exprimer la créativité de la personne qui les porte.

Les bijoux fantaisies sont les bienvenus en journée – et même au travail – pour habiller un ensemble classique. Une pièce bien choisie, originale, mais esthétique et parfaitement combinée avec sa tenue dynamise celle-ci et donne immédiatement un style affirmé à la personne qui la porte, tout en respectant une image professionnelle et sérieuse.
À l’inverse, les pièces fines sont elles aussi de sortie la nuit : les événements nocturnes ne sont plus réservés aux pièces à fort caractère ! Portées en accumulation, les bagues discrètes, bracelets fins ou colliers délicats confèrent immanquablement à une tenue un charme certain.

Choisir ses bijoux avec goût

Les barrières qui séparent les bijoux de jour et les bijoux de nuit sautent de plus en plus. Tout comme disparaissent – dans les sociétés occidentales modernes – les traditions associées au port de ces parures. Le label AÉ valorise les créateurs de bijoux, ces œuvres d’art de petite taille, et les bijoutiers du label sont avant tout des artisans, amoureux de leur art.

Chez Mayrena Paris, le bijou apporte sa propre forme au poignet, au doigt, au cou : il en redessine la ligne, c’est lui qui ordonne visuellement l’apparence de celui qui le porte. A la confluence de l’accessoire esthétique et de la déclaration architecturale, il emporte dans un univers « sans recto ni verso », ou tout est fluide et rien n’est ce qu’il semble être.

Ce charme originel n’est pas sans rappeler celui d’Imminent Fantasma, où la technique de création de ces bijoux unisexe marie elle aussi deux genres : le savoir-faire ancestral – vieux de 6000 ans – de fonte à la cire perdue, et celle on ne peut plus moderne d’impression 3D.

La créatrice Pauline Bernard nous rappelle ainsi d’où viennent les œuvres que nous portons contre nous, et surtout quelles merveilles sont encore à mettre au point en termes de création.

Les discrets ornements de 9 pensées trouvent leur place directement dans notre vestiaire du soir : ces créations pleines de sensualité habillent un long décolleté, réchauffent la peau nue d’un poignet et soulignent discrètement la finesse d’une oreille.
Presque unique, chaque pièce est taillée avec des irrégularités maîtrisées pour lui conférer un style sans pareil – qui s’étend, par extension, au porteur de ces pièces à la fois brutes et subtiles.

Affranchi des règles, porté avec goût, le bijou se dépareille : un collier déséquilibré ou une paire de boucles d’oreilles où la gauche ne répond pas à la droite. Cette asymétrie déstabilise l’œil, mais elle ne déséquilibre pas le style : libre à chacun de créer sa propre harmonie, pour faire chanter son esthétique aux yeux de tous.