Les tenues les plus marquantes de l’histoire de la mode
La mode est une forme d’expression de soi et d’autonomie. Elle est caractérisée par les vêtements que l’on porte, les chaussures, accessoires ou bijoux. Elle diffère et évolue constamment suivant les périodes, les lieux ou les contextes spécifiques.
Mais la mode peut également être décisive ou marquante dans l’histoire. Que ce soit par la nouveauté qu’elle apporte, par l’étonnement ou le choc, la mode peut parfois même être une provocation contre l’ordre établi.
Découvrez les tenues les plus marquantes de l’histoire de la mode féminine.
Le « New look » de Christian Dior en 1947
C’est en 1947 que l’une des collections les plus marquantes a fait son apparition. La première collection de Christian Dior a introduit le « New look » au sein de la mode féminine. Après la seconde guerre mondiale, les tenues les plus portées jusque-là étaient les uniformes militaires et civils. Les autres tenues étaient restreintes à cause des pénuries de l’après-guerre. Dior offre alors non seulement un nouveau look, mais aussi une nouvelle perspective.
La « Little black dress » d’Audrey Hepburn en 1961
La célèbre « Little black dress » ou petite robe noire en français, a été portée par Audrey Hepburn dans la comédie romantique Breakfast at Tiffany’s en 1961.
Elle a été conçue par Hubert de Givenchy et est portée dans la scène d’ouverture du film. La robe est considérée comme l’un des vêtements les plus emblématiques de l’histoire du vingtième siècle, et peut-être la petite robe noire la plus célèbre de tous les temps.
La robe « happy birthday » de Marilyn Monroe en 1962
En mai 1962, l’interprétation de « happy birthday » de Monroe a transformé une chanson entendue d’innombrables fois, en un moment historique. Sa version séduisante lors d’un événement organisé pour le président John F. Kennedy reste l’interprétation la plus célèbre de la chanson de tous les temps.
Cette performance a eu un tel impact, que la robe qu’elle portait est devenue une pièce de mode historique qui s’est vendue à des millions.
Un autre fait moins connu sur la robe? Son créateur sortait tout juste de l’université. C’était le tout premier projet post-universitaire du jeune Bob Mackie. Il continue aujourd’hui à concevoir des pièces remarquables et à remporter des prix.
Le tailleur Chanel rose de Jackie Kennedy en 1963
Jackie Kennedy était une véritable icône de mode avant même d’endosser officiellement le rôle de première dame. Elle a inspiré une génération entière grâce à ses tenues.
C’est le 22 novembre 1963 que la première dame a porté le tailleur Chanel rose qui a marqué l’histoire, et ce, pour plusieurs raisons. Fabriqué en tissu bouclé, avec un revers bleu marine et des boutons dorés, cet ensemble était un modèle de la collection automne/hiver 1961 de Coco Chanel. À l’époque, cette tenue chic était l’emblème de la sophistication et de la femme moderne.
Ce qui l’a rendu encore plus célèbre, c’est que Jackie Kennedy l’avait porté le jour de l’assassinat tragique de son mari. Elle l’a ensuite gardé le tailleur ensanglanté pendant des heures après la mort du président John F. Kennedy. Dans la mémoire collective américaine, elle devient un symbole de la douleur et de la force émotionnelle.
Le smoking de Yves Saint Laurent en 1966
Dans sa collection automne-hiver 1966, Yves Saint Laurent présente sa pièce la plus emblématique : le smoking. Ce vêtement, destiné à être porté dans un fumoir pour protéger ses vêtements de l’odeur du cigare, était à l’origine réservé aux hommes.
Le smoking de Saint Laurent n’est cependant pas une copie exacte du smoking masculin. Il a utilisé les mêmes codes mais les a adaptés au corps féminin.
À cette époque, le smoking s’est révélé être trop en avance sur son temps et a été snobé par sa clientèle de haute couture. Un seul exemplaire a été vendu. En effet, il faut se rappeler que trente ans plus tôt, le préfet de police de Paris avait menacé Marlène Dietrich d’arrestation. Elle avait « osé » se promener en costume d’homme.
La robe en viande de Lady Gaga en 2010
Lorsqu’elle a foulé le tapis rouge des VMA en 2010, Lady Gaga était déjà l’une des personnes les plus reconnaissables de la planète. Elle est célèbre pour ses performances époustouflantes, ses interviews scandaleuses et ses chansons. Mais ce jour-là, elle était reconnaissable grâce à sa tenue : une robe composée de viande.
La robe a été conçue par Franc Fernandez. La robe, le sac et même le tout petit béret de Gaga ont tous été fabriqués à partir de bœuf argentin.
La robe en viande se voulait une protestation de Gaga contre la politique de l’armée américaine en matière de sexualité. Avant d’enfiler la robe en viande, la chanteuse a marché sur le tapis rouge avec des vétérans homosexuels comme invités.
La robe de mariage de Kate Middleton en 2011
Le mariage du prince William et de la duchesse de Cambridge est un moment mémorable pour beaucoup. Mais ce dont on parle encore, c’est la robe de mariée de Kate Middleton.
La robe de Kate a été créée par Sarah Burton chez Alexander McQueen, et la duchesse a travaillé en étroite collaboration avec Burton sur la conception de la robe. Elle souhaitait mêler tradition et modernité.
Le modèle s’inspire de la robe de mariée à manches en dentelle que Grace Kelly a porté, près d’un demi-siècle plus tôt. Devenue célèbre, la robe a suscité une vague d’achat de modèles similaires par les femmes pour leur grand jour.
Le Hijab d’Ilhan Omar en 2019
Vingt ans après avoir obtenu la citoyenneté américaine, Ilhan Omar est entrée dans l’histoire de son pays d’adoption. La main sur le Coran de son grand-père, elle a prêté serment au Congrès américain, devenant ainsi le premier membre à porter le hijab à le faire.
La scène était d’autant plus poignante car elle marquait la levée d’une interdiction vieille de 181 ans, interdisant le port de tout type de couvre-chef dans l’enceinte du Congrès. Avec Rashida Tlaib (qui ne porte pas de hijab), elle est également l’une des deux premières femmes musulmanes à entrer au Congrès, et la première Somalienne-Américaine.
Ce jour là, elle tweete : « Personne ne met un foulard sur ma tête, sauf moi. C’est mon choix – un choix protégé par le premier amendement. Et ce n’est pas la dernière interdiction que je vais faire de sorte à lever. »
Yasmine Besbes