Le kimono, un art de vivre

Le kimono, un art de vivre

A la fois moderne et vieux de plusieurs siècles, le kimono est un fascinant paradoxe temporel. Ses amateurs le considèrent comme une oeuvre d’art, un témoin symbolique d’une civilisation et de son histoire.

« Chose que l’on porte »

Le kimono signifie littéralement « chose que l’on porte sur soi», car c’est au corps de s’adapter au vêtement et non l’inverse. L’habit traditionnel respecte des mesures précises saillant à toute corpulence. Taillé en forme de T, les bandes de tissus font toujours 35 centimètres de largeur. L’étoffe est conçue à partir de rectangles de tissu cousus entre eux. Pour l’adapter et l’adopter, il n’est pas coupé, mais plié.

Les motifs et couleurs qui ornent les kimonos sont le miroir de la culture japonaise. Fleurs, fleuve et montagne, ils sont inspirés de la nature, symbole de bonheur et de protection et perpétuent souvent des scènes de l’histoire japonaise.

Un vêtement, une histoire

En vogue dans les boutiques de luxe, le kimono – kitzuke en japonais – fascine par son tissu représentant 17 siècles de culture et de coutumes.

Initialement appelé “kosode”, il est apparu lorsque le Japon était sous influence chinoise. Il a d’abord été porté comme sous-vêtement par l’aristocratie pour ensuite être exhibé par les samouraïs. C’est un rapide résumé pour un vêtement séculaire mais il est important de retenir que le kimono était un curseur social au sein de la société japonaise.

Chaque partie du vêtement jouait un rôle significatif. C’est le cas de la ceinture Obi, par exemple. La manière de la nouer indiquait l’état matrimonial et statutaire de la femme. Célibataire, les manches du kimono étaient courtes. Une fois mariée, l’épouse devait les allonger.
Aujourd’hui, la ceinture est devenue un accessoire de mode qu’il est, par ailleurs, préférable de choisir selon sa morphologie tant sa rigidité et sa largeur structurent le corps.
femmes japonaises en kimono traditionnelles
À partir du 20ème siècle, le kimono s’est détaché des codes strictes qui guidaient la vie des Japonais. Il a peu à peu disparu du paysage pour être  principalement réservé aux « matsuri » : célébrations et festivités traditionnelles japonaises. Néanmoins des designers passionnés comme Jotaro Saito ont voulu ancrer l’habit dans le quotidien des Japonais et Japonaises. Ce styliste a retravaillé le modèle traditionnel pour le transformer en une pièce contemporaine et a su le faire voyager à travers le monde..

 

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La vague du kimono déferle sur le monde

La version moderne du kimono a conquis le coeur des podiums internationaux. Chez Affaires Étrangères, sa forme a intrigué des créateurs qui ont su le ré-adapter à l’infini.

Bleu de Cocagne a fait du kimono en lin son best-seller. Une pièce présentée de manière originale grâce à la teinture bleue réalisée au pastel naturel, signature de la marque. La maison est réputée pour ses collections écologiques et attachée à un savoir-faire artisanal.
Au travers des différentes collections de la marque, le kimono conviendra aussi bien à lui qu’à elle et peut se décliner sous plusieurs formes. Pour un style rock optez pour la version veste ou bien laissez-vous tenter par un look glamour en le portant comme une robe.
Kimono bleu de cocagne
Le label AÉ expose aussi une passionnée des vêtements oversize.
“Je voulais partir d’un vêtement traditionnel qui a une histoire, qui existe déjà” confie La fondatrice de la maison Tremblepierre. Veste kimono en nid d’abeille, en coton biologique ou encore en crêpe de soie, c’est le luxe façon Berthelot. Ses créations sont inspirées de la coupe épurée du kimono, du kaftan et du poncho. Elle voit à travers l’habit traditionnel japonais, l’opportunité de créer des vêtements fluides et unisexes.

S’habiller Berthelot, c’est aussi s’habiller écolo. La fondatrice de la marque a fait le pari de confectionner des pièces uniques à partir de l’upcycling. Pour se faire, l’atelier parisien utilise des chutes de tissus provenant de grandes maisons comme Louis Vuitton et aussi du vintage. Une manière d’allier l’éthique à l’élégance.

Dans le même genre que Berthelot, la créatrice Anissa Aida, puise ses inspirations de deux cultures très différentes, la Tunisie et le Japon. Elle entremêle les habits traditionnels des deux pays, le kimono et la djellaba. Ce métissage donne naissance à un vestiaire minimaliste et original grâce aux motifs géométriques qui habillent les tissus.

Elle propose, par exemple, de revisiter avec subtilité le blazer par une coupe japonaise inspirée du kimono. Un modèle essentiel aussi bien pour nos meetings au bureau qu’au quotidien.
blazer kimono blanc
À travers ces créateurs, le Label AÉ souhaite mettre en avant cet échange culturel et la créativité qui en ressort, dans le respect de l’histoire et la symbolique du kimono.
veste tremblepierre
Disponibles en petites séries, les modèles exposés sont à la fois chics, décontractés et sensuels. Rose fluo, rouge profond, velours, ou coton… L’objet est revisité selon les inspirations et les saisons.
En l’explorant et le revisitant, des créateurs du monde entier pérennisent cet habit historique. Sa sobriété et son porté universel laissent libre cours à l’imagination de stylistes de renoms.

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